Le Christ de Rio – Chronologie par Juliette Singer

1859

Le prêtre français Pierre-Marie Bos envisage de faire édifier un immense Christ sur le mont Corcovado (« bosse » en portugais), qui domine la ville de Rio de Janeiro.

1882

Les ingénieurs Pereira Passos et João Teixeira Soares obtiennent du gouvernement impérial une concession pour construire le chemin de fer du Corcovado.

1884

Le premier tronçon du chemin de fer, qui dessert Panairas à partir de la gare de la rue Cosme Velho, est inauguré en présence de toute la famille impériale.

1885

Le deuxième tronçon, qui mène de Panairas au Corcovado par un train à crémaillère, est inauguré le 1er juillet 1885. Au sommet du Corcovado se trouve un pavillon de fer, également appelé « chapeau de soleil ». Le public commence à affluer.

1921

Un an avant le centenaire de l’indépendance du Brésil, le cercle catholique de la ville de Rio reprend l’idée de l’édification d’un Christ. Trois sites sont envisagés : le mont de São Antonio, le Pain de Sucre et le Corcovado, qui est finalement retenu. Une station de radiotéléphonie est installée sur l’emplacement destiné au monument.

1922

Une pétition de protestation est adressée au président Epitacio Pessoa pour réclamer l’édification d’une statue. Le cardinal Don Sebastião Leme de Silveira Cintra, archevêque de Rio, crée une commission pour l’édification du monument au Christ rédempteur.

La proposition de l’architecte brésilien Heitor da Silva Costa (1873-1947) l’emporte sur les projets proposés par Lorenzo Petrucci, Adolfo Morales de los Rios et Agostinho dos Reis. Il s’agit d’un Christ de 42 mètres posé sur un socle trapézoïdal orné de colonnades, portant d’une main un gros globe terrestre, et retenant de l’autre une immense croix[1]. La première pierre est posée le 4 avril 1922 (mais le projet sera modifié et les travaux ne commenceront qu’en 1926).

1923

La proposition d’Heitor da Silva Costa, provoque la critique du professeur José Flexa Ribeiro et d’une commission de l’École nationale des beaux-arts. La presse et le public raillent à leur tour ce «  Christ au ballon ».

En septembre, une grande collecte nationale de récolte de fonds est organisée durant la « semaine du Monument ».

1924

Pour désamorcer la polémique, l’archevêché demande à Heitor da Silva Costa de modifier son projet. Le cardinal Don Sebastião Leme de Silveira Cintra avance l’idée d’une statue évoquant le martyre de Jésus-Christ. Le projet initial d’Heitor da Silva Costa est abandonné, mais celui-ci reste le maître d’ouvrage délégué du projet du futur monument. A sa demande, Carlos Oswald réalise un nouveau dessin où le Christ, vêtu d’une longue robe, ouvre les bras en croix dans un geste d’accueil.

Muni de ce dessin, Heitor da Silva Costa part pour la France afin de trouver un sculpteur et des techniciens. Il rencontre d’abord Antoine Bourdelle, avec qui la rencontre ne se passe pas très bien[2]. Il rencontre ensuite Paul Landowski (27 mai), qui, devenu célèbre depuis la présentation de son projet de Temple de l’Homme à l’Exposition internationale des arts décoratifs et industriels de 1925, travaille à la sculpture du mausolée de Sun Yat-sen (situé à Nankin).

La rencontre se passe très bien entre Heitor da Silva Costa et Paul Landowski[3]. Le sculpteur accepte la commande, à condition « d’avoir une liberté esthétique absolue, en n’utilisant [les] dessins [de Carlos Oswald] que comme bases réalistes pour sa conception synthétique propre à son style.[4]»

Heitor da Silva Costa revient régulièrement dans l’atelier de Landowski (28 mai, 10 juin, 25 juin[5], 2 juillet, 9 juillet 1924). Le sculpteur lui présente le développement de son travail sous forme d’esquisses[6] successives. Le 2 juillet, un accord est conclu entre eux, qui aboutit le 9 juillet au versement d’un premier acompte. Landowski écrit à sa femme Lily : « Da Silva est très content de mon esquisse du Christ. Je crois que ça aura une suite. Il m’a dit avoir été voir d’autres artistes. Il a été chez Charpentier et chez Bourdelle, mais qu’il m’avait en définitive préféré »[7].

Landowski entame l’esquisse du socle et de sa frise. Il reçoit de nouvelles visites de da Silva Costa les 13 et 20 août.

De cette époque, Amendio Soares rapporte : « Différentes esquisses sont produites et sans que fussent altérées les lignes générales du projet, chaque modèle plus grand qui se présentait exigeait des modifications telles que l’on peut dire qu’il s’agissait d’une nouvelle statue. »[8]

La première esquisse représente le Christ vêtu d’une tunique à petits plis, recouverte d’une saie au plissé transversal[9]. Il se distingue déjà du dessin d’Oswald, du fait que sa tête penche légèrement en avant et son regard n’est plus dans le vide[10]. Les proportions sont inspirées des dessins de Léonard de Vinci, où la tête correspond à un neuvième de l’ensemble du corps. En outre, le soubassement minéral important et complexe du dessin laisse place à un quadrilatère chanfreiné orné de bas-reliefs illustrant la vie de Jésus, avec en épitaphe un passage du Sermon sur la Montagne. Landowski prévoit d’y intégrer une chapelle pouvant accueillir une centaine de personnes.

Dans une seconde esquisse en plâtre[11], haute de 40 centimètres, le vêtement est radicalement transformé : c’est maintenant un drapé à la fois majestueux et stylisé, à grands plis plats[12], dans le style dit Art Déco, proche de celui de la Sainte-Geneviève sur laquelle Landowski commence à travailler la même année pour le pont de la Tournelle à Paris.

Le sculpteur et le mandataire se revoient régulièrement (8, 11, 17 et 26 octobre). Le 28 octobre, Heitor da Silva Costa solde le montant des études d’esquisse. Le 3 novembre, un nouveau contrat est négocié pour la réalisation de l’œuvre finale.

1925

Le contrat est mis au point le 14 mai 1925.

Landowski recherche la position juste de la tête et du corps relativement à la dimension définitive du monument et à sa situation. Il réalise un modèle de 2,30 m[13] où la tête, légèrement penchée, permettra à la statue au format définitif de regarder vers la baie et la ville de Rio.

Pour finir, Landowski sculpte le modèle final de 4 mètres de haut[14] qui sera envoyé par bateau au Brésil pour être agrandi à échelle monumentale. Les formes y sont encore davantage stylisées et simplifiées. Le drapé de la toge est plus géométrique et le pli sur les épaules s’est déplacé de droite à gauche. L’inscription latine Christus vincit regnat imperat remplace l’épigraphe précédente[15].

1926

Les travaux d’installation commencent au Brésil, avec l’architecte Heitor Levy et l’ingénieur Pedro Fernandes Vianna da Silva. Paul Landowski écrit à sa femme Lily : « Avec Silva Costa les choses vont bien. Son Christ est fini. Il est enchanté. Je le suis moins. Nous allons maintenant signer le contrat que je ne cesse de lui réclamer pour la tête et les mains du Christ. Nous sommes d’accord sur tous les points et je toucherai tout de suite une somme importante »[16].

Landowski aurait souhaité réaliser l’œuvre entière en vraie grandeur, mais ce n’est pas le choix d’Heitor da Silva Costa, qui préfère agrandir le corps du Christ à partir de l’original de Landowski. Landowski note : « Cette tête va finir par m’intéresser. Dommage de ne pas tout faire dans cette taille. On serait arrivé à un résultat remarquable. Tandis qu’avec le procédé de ce bon Silva Costa, c’est vraiment une aventure ! »[17].

1927

Landowski sculpte à Paris, dans l’atelier du Cercle des maçons et des tailleurs de pierre du boulevard Saint-Germain, la tête (3,75 m de haut) et les mains (3,20 m de large) du Christ Rédempteur, d’abord en terre, puis en grandeur et matière définitives.

Le 3 janvier 1927, Landowski note dans son Journal : « Je me suis mis aujourd’hui à la grande tête du Christ Corcovado. Quel miraculeux métier ! Voilà que cette œuvre m’a aussitôt intéressé. Mais que c’est peu agréable d’y travailler, avec toute cette humidité qui se dégage de cette masse de terre. Elle commence à prendre de la sérénité »[18].

Les constructeurs prévoient de recouvrir la statue finale d’une mosaïque en stéatite, dite « pierre à savon », de couleur vert pâle. Landowski s’inquiète : « Silva Costa venu me parler de son intention de traiter le Christ avec un revêtement de mosaïque. Ce serait parfait. Ce pourrait même être magnifique. Mais est-ce-possible ? Travail semblable devrait être suivi de tout près par moi. Que vont-ils faire là-bas, de mon modèle ? [19] » Il fait procéder à des essais, à Boulogne-Billancourt, dans la célèbre fabrique de mosaïque Gentil et Bourdet. Au final, les tesselles triangulaires seront collées sur des bandes de tissus, puis appliquées sur toute la surface de la sculpture par un grand nombre de femmes brésiliennes du cercle catholique. Cette opération contribue à renforcer l’étanchéité de la sculpture.

Des reproductions de la maquette hautes d’un mètre environ, sont vendues aux enchères pour financer en partie la statue. Heitor Da Silva Costa demande à Landowski une autorisation de reproduction, ce qui inquiète ce dernier : « Ce Silva Costa est un rusé gaillard. Il m’a bien roulé avec son Christ. Il a obtenu de moi que j’abandonne mes droits de reproduction, me disant que c’était là une œuvre pieuse, qu’il n’en serait fait que très peu de reproductions. Et voilà qu’aujourd’hui, il me parle de faire des éditions en n’importe quelle matière : — Pour alimenter la caisse du monument, me dit-il. Il n’y a plus à discuter. »[20]

Fin janvier, Landowski achève le petit dessin pour la frise[21].

Landowski commence la sculpture des mains, d’abord en terre, puis en grandeur et matière définitives, destinées à être coulées dans le béton au Brésil.

Des reproductions de travail de petite taille (40 cm environ) sont données aux ouvriers qui travaillent sur le Christ rédempteur, pour leur permettre de se situer lors des travaux.

Le 21 juillet 1927 Paul Landowski écrit dans son journal : « Cette immense tête de Christ me désole. Quelle erreur j’ai fait d’accepter semblable besogne, dans d’aussi mauvaises conditions » [22].

1928

Une commission technique fait remplacer l’armature métallique par une structure en béton armé. Cette structure est calculée et réalisée par l’ingénieur français Albert Caquot (firme Pelnard & Caquot). Ce pionnier conçoit une structure réticulée (ou en treillis), qu’il utilise également à la même époque pour réaliser le pont La Fayette à Paris, situé au-dessus de la gare de l’Est. Les plans et la structure en ferronnerie seront envoyés par bateau au Brésil[23].

La tête (3,75 m de haut) et les mains (3,20 m de large) du Christ Rédempteur, sculptées par Landowski en grandeur et matière définitives, partent aussi par bateau, découpées en blocs, pour le Brésil.

1930

La construction du corps est achevée. La tête est montée le 10 juin 1930 et les mains sont ensuite montées à leur tour.

1931

La sculpture est achevée.

Heitor da Silva Costa déclare dans le journal O Cruzeiro combien il est heureux du travail de Landowski : « J’ai des raisons d’être fier de la préférence donnée au sculpteur parisien Paul Landowski. Sans modernisme exagéré, qui eût été hors de propos, mais marchant avec l’avant-garde des grands maîtres de la sculpture moderne, Paul Landowski, membre de l’Institut, décoré de la Légion d’honneur, lauréat de divers concours et auteur de réalisations qui le placent au premier rang de la génération contemporaine, a travaillé avec la plus grande chaleur et le meilleur esprit de collaboration. Il peut aujourd’hui, ce remarquable artiste, être fier de son talent en contemplant son œuvre. » [24]

Le Christ rédempteur est inauguré le 12 octobre 1931 lors d’une cérémonie de bénédiction en présence du cardinal Dom Sebastião Leme, du président du gouvernement provisoire Getúlio Vargas, et de tous les ministres.

Pour le soir, il était prévu que l’illumination soit lancée par le scientifique italien Giulio Marconi, depuis son yacht Elettra. En raison des mauvaises conditions climatiques, cette illumination est finalement déclenchée depuis Rio même.

Manquant de temps en cette époque où les trajets en bateau sont très longs, Landowski n’a pu venir, absorbé par son travail en France et notamment par la sculpture en marbre du mausolée de Sun Yat-sen[25]. Il fait part de ses regrets au journal La Croix : « Je regrette vivement que les circonstances ne m’aient pas permis d’assister à cette inauguration, car l’entreprise des Brésiliens est une chose énorme. Le pic du Corcovado est un rocher unique. Je me suis appliqué à édifier là-dessus une œuvre simple, monumentale, faisant corps avec cette sorte d’aiguille et se fondant avec elle ».

Certains éléments de son projet ont finalement été modifiés : un petit cœur a été ajouté sur la poitrine du Christ à la demande du cardinal Don Sebastião, pour célébrer le Sacré-Cœur. Les bas-reliefs relatant la vie de Jésus ont été supprimés. De même, la citation en latin a finalement disparu.

Le 21 octobre, l’Ordre archidiocésain du Christ rédempteur est créé pour remplacer la commission du monument. Il est chargé de la gestion administrative et de la conservation de la statue.

1932

A l’initiative du journal O Globo, un système d’éclairage permanent remplace les illuminations temporaires.

1934

Le gouvernement fédéral opère un transfert de propriété des 477 m2 du sommet du Corcovado qui lui appartiennent, au bénéfice de l’Ordre archidiocésain du Christ rédempteur.

1936

Une route est percée entre Paineiras et le Corcovado. Réalisée par l’ingénieur Jorge de Nascimento Silva. Elle est inaugurée par le maire Olympio de Mello le 17 novembre.

1937

Le monument est placé sous la responsabilité de l’Institut historique et artistique national.

1945

Les travaux d’agrandissement de la plate-forme, entamés en 1943, sont terminés. Ils sont inaugurés le 3 juillet par le président Getulio Vargas et ses ministres.

1952

Landowski revient sur le sujet des reproductions de sa sculpture et consulte le directeur de la SPADEM (Société de la propriété artistique des dessins et modèles) afin de voir s’il lui est possible d’interdire les reproductions hors de son autorisation et de percevoir des droits sur les tirages multiples qui en sont faits[26].

1960

Par décret du cardinal de Rio, l’Ordre Archidiocésain du Christ rédempteur est dissolu. Ses responsabilités sont transférées à la Mitra Arquiepiscopal (« Mitre épiscopale ») de Rio.

1965

Par le décret 55-936, le gouvernement fédéral transfère définitivement la propriété des 477 m2 du sommet du Corcovado à la Mitra Arquiepiscopal de Rio.

1972

Une nouvelle illumination du monument, jugée trop brutale, suscite des polémiques. Elle sera remplacée par une illumination moins intense.

1980

Très endommagé par le tonnerre, le monument est restauré pour la visite du pape Jean-Paul II, en juillet 1980.

1990

Le gouvernement de la ville de Rio déclare le Christ rédempteur « monument protégé ».

Un agrément pour réorganiser le monument est signé par la Mitra Arquiepiscopal de Rio, le journal Rede O Globo, la société pétrolière Shell, le régulateur environnemental IBAMA, le secrétariat de l’héritage national IPHAN et le gouvernement municipal de Rio de Janeiro. De nouveaux travaux sont engagés.

2000

Le monument fait l’objet d’une grande restauration et d’une protection cathodique contre la corrosion. La signalétique est améliorée. Un partenariat est instauré entre la fondation Roberto Marinho, la Mitra Arquiepiscopal de Rio, la banque Real Amro Bank, IBAMA et le gouvernement municipal de Rio.

2001

L’entreprise de sidérurgie Gerdeau rejoint le projet : elle étend la station ferroviaire, renforce l’infrastructure, et installe des ascenseurs et des escaliers roulants.

2003

La fin des travaux permet d’optimiser l’accueil des visiteurs. Le Christ rédempteur devient plus que jamais, une attraction touristique majeure.

2006

Le 12 octobre, le sanctuaire du Christ rédempteur est créé par décret du cardinal archiépiscopal Dom Eusébio Oscar Scheid.

2007

La chapelle de Notre-Dame de l’Apparition située à l’intérieur de la base du Christ rédempteur fait l’objet d’un chantier de restauration de quatre mois.

2009

Les travaux de rénovation de la plateforme sur laquelle se trouve le Christ rédempteur sont achevés. Le Christ rédempteur est déclaré « monument protégé » par l’IPHAN.

2010

Vale signe le 26 janvier un agrément avec l’archidiocèse de Rio de Janeiro pour sponsoriser la restauration du Christ rédempteur. Le Christ est recouvert d’un échafaudage et de nouveaux travaux de restauration sont entrepris.

Le Christ en quelques chiffres :

Hauteur : 30 mètres.

Poids : 1.145 tonnes.

Taille de chaque main : 3,20 mètres.

Taille de la tête : 3,75 mètres.

[1] Ce dessin a été reproduit par la presse, notamment O Cruzeiro, 10 octobre 1931, et Veja Rio, 24 septembre 2011.

[2] D’après Paulo da Silva Costa (fils d’Heitor da Silva Costa qui accompagna son père en France), la rencontre est même « un  désastre »[2], Bourdelle n’ayant «  même pas prêté attention » au projet qui lui est proposé. O Globo, 11 octobre 1981, p. 16, rapporté par Adon Peres, Paul Landowski, Le Mur des Réformateurs à Genève et le Christ de Rio, éditions Labor et Fides, Genève, 1999, p. 43. Adon Peres a trouvé dans les archives du musée Bourdelle à Paris des dessins des années 20, où un Christ « chassant le démon » est représenté en haut d’un monticule, peut-être en rapport avec ce projet de Christ rédempteur de Rio (Adon Peres, op. cit., p. 44).

[3] Le fils d’Heitor da Silva Costa raconte : « Nous sommes allés dans son atelier, mon père a exposé l’idée, a montré les dessins et il [Landowski] a tout compris tout de suite. Ça a été un bonheur. Cette compréhension était très nécessaire car, comme mon père l’a bien marqué, le Christ rédempteur est simultanément une œuvre d’ingénierie, d’architecture et de sculpture. Ainsi, il devait y avoir une parfaite harmonie ». O Globo, 11 octobre 1981, p. 16 cité in Adon Peres, op. cit., p. 43.

[4] Carlos Oswald, article cité : «  O meus desenhos foram  levados pessoalmente à Paris por Silva Costa o qual, depois de muito se informar e discutir sobre o trabalho e o preço, resolveu entregar tudo ao escultor Landowsky, que aceitou a encomenda, com a condição de ter absoluta liberdade estética servindo-se de meus desenhos unicamente com bases realistas para sua concepção sintética, própria de seu estilo ».

[5] Lettre de Landowski à sa femme Lily : « Silva Costa est venu me demander un prix pour la statue du Christ grande de 28 m. Il commence à se rendre compte des énormes difficultés de sa méthode. S’il donne suite à sa nouvelle idée, ce sera une commande formidable. », 25 juin 1924, archives Landowski.

[6] On appelle esquisses, en sculpture, les modèles réduits successifs  dont certains servent de support à la discussion avec le client et qui sont aussi pour l’artiste des tests successifs pour juger et améliorer son travail.

[7] Lettre de Landowski à sa femme Lily, 20 juillet 1924, archives Landowski.

[8] O Rio Maravilhoso, 2ª Edição  (1934 ) : « Diversas maquetes  foram  produzidas e, embora não fossem alteradas as linhas gerais do projeto, cada modelo  maior que surgia exigia tantas modificações que pode-se dizer era uma nova estátua que se apresentava no final. »

[9] Michèle Lefrançois, Catalogue raisonné de l’œuvre sculpté de Paul Landowski, éditions Creaphis, 2009, p. 285. Reproduit dans Veja Rio, 24 septembre 2011.

[10] Adon Peres, op. cit., p. 47.

[11] Cette sculpture originale est présentée en dépôt au musée des Années 30 de Boulogne-Billancourt.

[12] L’artiste note sur son agenda, le 31 août : « Le Christ Corcovado. Changement de la draperie T[rès] b[ien] ». Journal, dépôt au musée des Années 30 de Boulogne-Billancourt. Un exemplaire de cette statue a été remis par Marcel et Françoise, fils et fille du sculpteur, au pape Jean-Paul II.

[13] Ce  modèle d’avant-projet en plâtre est aujourd’hui  visible dans l’église de Ciry Salsogne, près de Soissons. Il a été donné en hommage amical à Édouard  Monestès, l’architecte du célèbre monument du forum d’Alger, sculpté par Landowski, et qui était alors chargé de la rénovation de l’église.

[14] Cette sculpture est reproduite sur le programme général des fêtes  de l’inauguration  du monument du 4 au 12 octobre 1931.

[15]Adon Peres, op. cit., p. 48.

[16] Paul Landowski, lettre à sa femme Lily, 5 août 1926, archives Landowski.

[17] Paul Landowski, Journal, 28 novembre 1926. Dépôt au musée des Années 30 de Boulogne-Billancourt.

[18] Paul Landowski, Journal, 3 janvier 1927. Dépôt au musée des Années 30 de Boulogne-Billancourt.

[19] Paul Landowski, Journal, 5 janvier 1927. Dépôt au musée des Années 30 de Boulogne-Billancourt.

[20] Paul Landowski, Journal, 20 janvier 1927. Dépôt au musée des Années 30 de Boulogne-Billancourt.

[21] Paul Landowski, Journal : « Achevé le petit dessin pour la frise. Ça fera bien. Puis Silva Costa est venu pour les divisions de la tête du Christ. Quelle complication ! », 25 janvier 1927, dépôt au musée des Années 30 de Boulogne-Billancourt.

[22] Paul Landowski, Journal, 21 juillet 1927. Dépôt au musée des Années 30 de Boulogne-Billancourt.

[23] Les plans signés Albert Caquot sont reproduits dans l’ouvrage Cristo Redentor, historia e arte de um simbolo do Brasil, éd. Aprazival Ediçoes, Rio de Janeiro, 2007-2008, pp. 66 et 73. Ils sont conservés aux archives du Clube de Engenharia de Rio de Janeiro.

[24] Heitor da Silva Costa : « Tenho razões de regozijo pela preferência dado ao estatuário parisiense Paul Landowski. Sem exagerado modernismo, que não comportava o problema, mas marchando na vanguárdia dos grandes mestres de estatuária moderna, Paul  Landowski, membro do instituto de França, condecorado com a legião de honra, laureado em vários concursos e autor de trabalhos notáveis que o colocam  no primeiro plano da geração contemporânea, trabalhou com o maior carinho e o melhor espírito de colaboração. Pode agora, o exímio artista, orgulhar-se de seu talento na contemplação de sua obra », 10 octobre 1931.

[25] Paul Landowski in La Croix, 9 octobre 1931.

[26] Paul Landowski, Journal, 3 mars [1952] : « Après la séance, visite Duchemin, à propos du Christ du Corcovado, et des droits d’auteur possibles à percevoir. ». Dépôt au musée des Années 30 de Boulogne-Billancourt.

.